M. Barbouille et Mlle. Latoile
Histoire d’Ô
Ou les aventures amoureuses de Madame La Toile
Une femme assez carrée, tirée à 4 épingles
Blanche comme le lait
Trash façon seizième
Avec Monsieur Barbouille
Peintre du Dimanche
Epicier la semaine dans le quinzième …
Tout a débuté un dimanche matin
Sur les quais de la Seine
Madame La Toile prenait le soleil calin d'un joli mois de juin
Lorsqu’elle fut tirée de sa somnolence
Par une main poilue et virile
Qui sentait l’oignon frais
Ou l’eau de Cologne dégénérée
Soulevée dans les airs elle se retrouva face à face
Avec un regard gris de la pupille aux cils
Cet homme devait avoir 40 ans à peine
Il la jaugea sous toutes les coutures
Et la prit sous son bras avec un grognement
My God
Tous ces évènements excitaient Madame La Toile
Qui en avait assez de son désœuvrement
Il n’est rien de plus difficile que de rester à ne rien faire
Autant se perdre … ou se faire enlever
Se pendre … ou se faire prendre
Mais où l’amenait-il
Après une courte randonnée qui lui avait fait apprécier
Le contact de ses mains tendres et bourrues
Elle entra dans un labyrinthe
La tête à l’envers
Elle arrivait dans un nouveau monde
Sous une verrière enfin elle retrouva un ciel
Et à nouveau ce regard gris qui n’allait plus cesser de la hanter
Tout le jour
Jusqu’à ce qu’elle se transforme
En femme nue
Qui l’eut cru …
Amoureuse de la couleur
Sans façon aucune
Sans aucun préambule
L’homme commença à la caresser
Ses yeux étaient fascinants du regard qu’il lui portait
Elle se sentait aimée, désirée
Quelqu’un enfin s’intéressait à son intériorité
Transpercée de frissons lorsque du bout des doigts
Il effleurait sa blancheur
Un sillon de plaisir gravait le souvenir…
Petit à petit elle fût recouverte de plaintes frémissantes
A ce moment elle comprit
Que quelque chose était en train de changer dans sa vie
Elle ne résista pas
A cette renaissance
Pleine de désir
Madame La Toile devenait plus souple et se laissait aller
S’abandonnant à son amant du dimanche
Elle en vit de toutes les couleurs
Un vrai feu d’artifice
Lorsqu’il eut fini de presser son dernier tube
Elle savait
L’extase venait du ciel
Le gris s’était transformé en vie
Son regard était bleu
Ses mains fines et soignées
Elle déployait lascivement son corps
Sur un lit de couleurs
Le paradis sur toile
Elle ne désirait rien
Son Eden suffisait
Après un dernier grognement
L’homme avait clos la lumière
Après avoir posé Mme La Toile
Face aux étoiles
Et à ses souvenirs
Lui allait retrouver
La mère de ses enfants
Le gris de ses clients
En attendant Dimanche
D’acheter une nouvelle toile
Peintre et pêcheur du dimanche
Il avait choisi de peindre les poissons
Qu’il prenait pour modèle sur des boites de thon !
Morale d’Histoire dÔ
Attention aux peintres du dimanche
Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils mettent au monde !
LAMIGO